samedi 20 septembre 2008

Avec un peu de chance, je devrais parvenir à vous raconter la venue de Thomas. Le beau garçon fait une sieste, je vais donc en profiter.

Le 29 juillet à 16h00 l'équipe médicale vient me rencontrer à ma chambre pour m'aviser que mon taux de protéines dans mes urines est beaucoup trop élevé et qu'il faut procéder à la césarienne dans la journée. QUOI??? Je suis sous le choc. Je savais bien que j'allais accoucher un jour mais pas un mois à l'avance. On me dit alors que compte tenu de la prématurité de mon fils, celui-ci devra quitter la salle d'opération dès son arrivée au monde et qu'il devra être gardé sous surveillance par l'équipe de néonat. On me dit qu'on me le présentera rapidement mais qu'il ne pourra rester avec moi. Vous comprendrez que je suis à ce moment là sous le choc et que rien ne peut retenir mes larmes. J'ai si peur pour lui et pour moi et je ne peux me résoudre à croire que je ne pourrai tenir mon garçon dans mes bras à sa venue au monde.


À 20h00 débute la césarienne. Je tremble comme une feuille. Je suis si nerveuse. L'équipe médicale est EXTRAORDINAIRE. Des gens d'une grande générosité et d'un professionnalisme hors du commun. À 20h38, survient le plus grand miracle du monde, mon petit Thomas voit le jour et lance un grand cri. Les docs et Martin me disent qu'il est magnifique, grand et semble en parfaite santé. Je le vois au loin alors qu'il est sous les soins de l'infirmière et celle-ci le remet à Martin. WOW, je vois pour la toute première fois mon fils dans les bras de son papa. C'est merveilleux. À mon plus grand bonheur, Martin dépose Thomas sur moi et on me dit qu'il peut rester avec nous puisqu'il se porte TRÈS bien. MOMENT MAGIQUE. MOMENT QUE JE N'OUBLIERAI JAMAIS. LE PLUS BEAU, LE PLUS GRAND, LE PLUS MERVEILLEUX DES MOMENTS DE MA VIE. MON PETIT GARÇON EST TOUT CONTRE MOI. JE SENS SON SOUFFLE ET SES PETITS BAISERS SUR MES LÈVRES. IL N'Y A RIEN DE PLUS MAGNIFIQUE. C'EST GRANDIOSE.

Au cours de la nuit, une infirmière m'informe que Thomas sera surveillé à la pouponnière car sa respiration est plus rapide que la normale. Malgré sa bonne santé, Thomas est demeuré à la pouponnière TROIS SEMAINES. Il devait être sous surveillance car son rythme respiratoire n'était pas encore mature. Il respirait par lui-même mais avait parfois, en sommeil profond, une respiration superficielle. Nous devions donc attendre qu'il prenne un peu de maturité. Ce fut les trois semaines les plus longues et les plus difficiles de ma vie. Je suis demeurée auprès de mon garçon tout ce temps (parce que je l'allaite et que je ne pouvais me restreindre à le laisser seul là-bas). Je suis venue me reposer à la maison 2 ou 3 nuits et je ne rêvais que d'une chose: rentrer à la maison avec Thomas.

Le 19 août, retour à la maison et depuis ce jour, nous sommes heureux comme des p'tits fous et totalement sous le charme de notre fils. Nous passons des heures à le contempler et à remercier la vie de ce grand cadeau. Malgré un accouchement prématuré, stressant et trois semaines d'inquiétudes, de peine et d'impatience, ces 8 dernières semaines furent les plus belles de ma vie. Après seulement 5 semaines à la maison avec Thomas, les 3 semaines d'hospitalisation sont bien loin derrière moi. Aujourd'hui, je regarde en avant et je ne vois qu'une chose: le bonheur d'être une famille.