Histoire d'attente

Aujourd'hui, j'ai rencontré une collègue que je ne vois pas souvent mais que j'apprécie é-nor-mé-ment. Vous savez, ce genre de personnes que l'on connaît peu mais avec qui ça CLIQUE. Elle est au courant de nos démarches d'adoption et se montre toujours intéressée et supportante lorsque nous abordons le sujet. Je sais qu'elle me lit et qu'elle doit se reconnaître. C'est d'ailleurs, en raison de cette belle complicité, que je lui ai remis l'adresse de mon blog ( chose que je ne fais pas dans mon milieu de travail). Seulement 2 collègues connaissent l'existence de ce site. Je vous parle, donc, de cette collègue car je sais qu'elle vit, aussi, l'interminable attente de son enfant. Nous n'avons pas pris le même chemin pour arriver à nos fins (il y a maintenant un an qu'elle supplie son corps de faire place à un deuxième petit être à chérir), mais la douleur de l'attente demeure la même. Nous avons discuté aujourd'hui de nos façons de vivre ou plutôt subir l'attente, les questions sans réponses et l'incertitude. Durant cet échange, j'ai vu ou plutôt senti que sa douleur était tout aussi cruelle et insupportable que la mienne. On a beau espérer un garçon, une fille, un enfant du bout du monde, un enfant qui nous ressemblera, un enfant qui aura le visage de son père etc. mais, au bout du compte, ce que l'on veut c'est un enfant à aimer. Lorsque la vie ne nous permet pas de réaliser ce rêve dans un délai raisonnable, notre quotidien devient complètement ébranlé, et ce, peu importe le moyen choisit (grossesse, adoption). À partir de ce moment, une seule chose nous importe : L'arrivée de ce petit être tant attendu. Bonne chance ma chère collègue . J'espère te voir rapidement avec une belle grosse bedaine bien ronde et en santé et arborer un beau grand sourire !!!